Nous louons le pré d’environ 4500 m2 attenant à notre terrain, dans la perspective d’y concevoir nos buttes potagères et d’avoir suffisamment d’espace cultivable pour viser l’autonomie alimentaire du groupe au moins en ce qui concerne les légumes et les aromatiques. Les enfants y disposeront également d’un terrain de jeu. Ce pré étant grand ouvert sur les prairies environnantes, cela nous vaut parfois la visite surprise (et tout à fait bienvenue) de chevaux, nous avons décidé de faire une haie sèche avec le produit de notre élagage pour délimiter la partie du pré qui est rattachée au terrain, tout en laissant un passage, et pour utiliser au mieux nos ressources en bois d’élagage pour créer une haie naturelle et bénéfique pour notre environnement.
La « haie benjes », qu’es aquò ? C’est une technique proche du plessage mais avec du bois mort, qu’Hermann Benjes a décrite à la fin des années 80, qui consiste à construire des haies en disposant du bois mort à l’horizontale entre des pieux plantés à la verticale.
Quel intérêt ? Avec le temps, cet andain de bois sec va servir d’abri pour une faune locale (hérissons, rongeurs, oiseaux..) dont les déjections, contenant des graines, vont y implanter une végétation locale bien adaptée et créer un cercle vertueux pour la biodiversité: le fait que l’enchevêtrement de branchages soit un refuge et une réserve de nourriture pour les animaux permet à ceux-ci de l’ensemencer pour en faire une haie naturelle de végétaux vivants, dont les baies permettront aux oiseaux de se nourrir l’hiver. Il faut juste être patient, car cette technique permacole prend du temps pour porter ses fruits !